Débuté avant la guerre en Ukraine, ce projet a redoublé d’actualité depuis. Le dramaturge russe à l’écriture électrisante, Ivan Viripaev, y met en scène des textes de prisonniers politiques, notamment enfermés au Bélarus. On sait que le pays, allié indéfectible de Moscou, est dirigé, opprimé et réprimé par le dictateur Loukachenko. Portés par six acteurs Bélarusses et deux polonais, ces textes sont ceux qui ont été prononcés au tribunal, dernière prise de parole des accusés avant leur condamnation. Ils soulèvent les perspectives d’un autre monde, les utopies d’individus, souvent jeunes, prêts à souffrir pour la liberté. Un souffle venu de l’Est, de celles et ceux qui payent comptant leur engagement, comme un signal d’alerte que nous ne pouvons ignorer.