Le titre est volontairement racoleur, le spectacle complètement disjoncté. La compagnie libanaise Zoukak jette un regard provocateur et désenchanté, mais jamais dépourvu d’autodérision, sur le monde qui l’entoure, et qui nous entoure. I Hate Theater I Love Pornography est une performance ébouriffante qui ausculte ces sociétés où les affaires dominent, où l’autre devient un danger, où l’obscénité politique ne se cache plus. Vu de Beyrouth, l’état de corruption des sphères de pouvoir paraît, il est vrai, encore plus avancé que chez nous. À travers des narrations très drôles mêlant corps politique, théâtral, pornographique et cadavérique, la troupe de Zoukak dresse un état des lieux noir et jouissif dans un esprit complètement dada.