Dans le cadre du Festival FARaway, consacré cette année à la Méditerrannée, l’Opéra de Reims a voulu mettre en lumière la soprano Leïla Ben Sedira (1903-1982), première soprano algérienne à devenir super-vedette de l’Opéra-Comique entre 1929 et 1939 avant de reprendre sa carrière après-guerre, et illuminer de son talent les scènes d’opéra hexagonales.
Leïla Ben Sédira a chanté Le Barbier de Séville (en français) à l’Opéra de Reims durant la sai son 1934/35. Olympia et Lakmé d’exception, Rosine très applaudie, elle est également une pianiste virtuose – Camille Saint-Saëns fut son mentor – et une musicienne hors-pair, qui s’intéresse à la musique ancienne et en pro meut le répertoire.
Interprète du Petit Yniold du premier enregistrement discographique du Pelleas et Mélisande de Debussy en 1943 sous la direction de Roger Désormières, Leïla Ben Sédira est l’une des grandes représentantes du chant français – un parcours et un talent inspirants. L’Opéra d’Alger, où elle vit ses premiers spectacles et où elle revint chanter comme vedette invitée, était l’une des maisons majeures de l’autre côté de la méditerranée. L’évocation de cet Opéra complète l’hommage rendu à cette grande soprano, que le temps ne doit pas effacer.