Au début de l’été 2018, Prieur de la Marne s’est attelé à un immense chef d’œuvre du muet : “Intolerance” de DW Griffith (1916) ; une grande fresque sociale de plus de trois heures sur l’amour à travers les âges dans quatre parties distinctes… Dans Babylon, il y prend le parti de ne traiter que celle consacrée à Babylone, en 539 avant JC.
L’artiste y met en musique cette embardée aux images spectaculaires avec de nouveaux sous-titres, de l’auto-fiction et une guest de premier plan dans le rôle du narrateur. Il y prend également soin de raconter une histoire personnelle par-dessus l’histoire qui se déroule à l’écran.
Au-delà de la drôlerie de la performance, le “Babylon” de Prieur de la Marne est une très belle fable sur la condition féminine et le harcèlement, le dévouement et le sacrifice.